Financement
Mis à jour
30 septembre 2020
LSP

Claudia Lunghi, lauréate du prestigieux appel "ERC Starting grant"

Claudia Lunghi, chercheuse CNRS au sein de l'équipe Vision du Laboratoire des Systèmes Perceptifs, a obtenu un financement ERC pour le projet "Homeostatic Plasticity beyond the critical period" (HOPLA). A travers ce projet, elle tentera de comprendre la nature multidimensionnelle de la neuroplasticité sensorielle chez l'homme adulte, d'élucider les mécanismes sous-jacents et d'explorer de nouvelles formes de plasticité.

 

A propos du projet HOPLA 

L'ajustement de nos systèmes sensoriels, l'apprentissage, la mémoire et la cognition reposent sur la neuroplasticité, la capacité de notre cerveau à se modifier en réponse aux pressions environnementales. La neuroplasticité est maximale au cours du développement, elle sous-tend le pic de notre capacité à apprendre dans la petite enfance et nous permet également de nous adapter au monde extérieur. Avec l'âge, le potentiel plastique du cerveau diminue, en particulier pour les cortex sensoriels. Il est traditionnellement admis que le cerveau sensoriel devient rigide après la fenêtre temporelle de plasticité maximale appelée période critique (6-7 ans chez l'homme). En conséquence, la capacité de notre cerveau sensoriel à réagir à une blessure, à une perte sensorielle et à se remettre des conditions établies pendant le développement devient limitée à l'âge adulte. 

Dans ses recherches précédentes, Claudia Lunghi a montré qu'une forme particulière de neuroplasticité appelée plasticité homéostatique est relativement préservée au-delà de la période critique, ce qui ouvre de nouveaux horizons sur la plasticité sensorielle à l'âge adulte. Sur la base de ces observations, à travers le projet HOPLA, elle tentera de comprendre la nature multidimensionnelle de la neuroplasticité sensorielle chez l'homme adulte, d'élucider les mécanismes sous-jacents et d'explorer de nouvelles formes de plasticité. 

Le projet s'articule autour de quatre questions : 
1- Quelle est la relation entre la plasticité hebbienne et la plasticité homéostatique ? 
2- Quel est le rôle de l'équilibre excitation/inhibition dans l'amélioration et la consolidation de la plasticité homéostatique ? 
3- Est-il possible de susciter de nouvelles formes de plasticité homéostatique visuelles et auditives ? 
4- Quelle est l'interaction entre la neuroplasticité se produisant entre et au sein des modalités sensorielles ?  

Pour répondre à ces questions, elle combinera les mesures comportementales classiques de la perception visuelle et auditive avec les techniques de neuroimagerie de pointe et les environnements de réalité virtuelle, tant dans les populations saines que dans les populations cliniques (adultes amblyopes et sourds). 

 


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